Les accidents domestiques, on en entends parler dans des campagnes de sensibilisation ou dans les faits divers.
Pour les premiers ont a tendance à les survoler, en se disant parfois qu’ils en font trop ou en ce disant que ça ne nous concerne pas. Pour les seconds on pense aux parents, à l’enfant et au maelström d’émotions qui serait le nôtre à leur place. Mais souvent on se dit que ca n’arriverait pas chez nous.
Et puis il y a ces faits divers qui sont arrivés à des proches ou des amis de proches. Des anecdotes qui vous font réaliser que « ca n’arrive pas qu’aux autres ». Ça surprend et, je l’espère, ça fait réfléchir.
Et c’est exactement le but de mon billet du jour. Car cette semaine, ma fille a failli passer par la fenêtre !
Quand une peur bleue vous rappelle à l’ordre
Ce jour là mon mari était malade et donc pas franchement disponible pour sa fille ou moi. Pour ma part j étais passée chercher MissJ chez sa nounou, l’avais emmené un peu au parc puis ramenée à la maison. C’était les premiers beaux jours donc jouer en extérieur était plus qu’agréable tout comme ouvrir les fenêtres pour l’ambiance printanière . J’ai débarrassé MissJ, qui est aller voir son père, puis commencé à préparer le repas. Ma fille allant et venant entre moi et son papa.
J’en étais à couper le concombre dans son assiette quand j’ai entendu des « ohoh » et des « hey » qui venaient de la rue. Je me suis demandé qui ces gens pouvaient appeler quand j’ai soudainement eut un doute : je n’entendais pas MissJ !
Je suis passée dans sa chambre, à 1 pas de là où j’étais et je l’ai vu à plat ventre sur la fenêtre !!!
Elle était en train de se hisser sur la fenêtre ouverte, les pieds à l’intérieur et le torse dehors !
Comment vous dire que j’ai réagi à toute vitesse, mais beaucoup plus froidement que je ne m’en serais cru capable ? Je lui ai jeté un « mais enfin qu’est ce que tu fais« , je l ai attrapé à bras le corps avant de m’écarter de la fenêtre ! J’ai vu les gens à moitié paniqués qui avaient appelés depuis la rue et les ai remercié (sûrement avec l’air hagard d’une maman dépassée). Et puis on est revenues dans la chambre parentale pour raconter tout ça au papa.
Pendant tout ce temps MissJ n’a pas bronché, elle était calme et parfaitement détendue. Mais je me rappellerais toujours de ce sourire ravi qu’elle avait pendant qu’elle se hissait à la fenêtre.
Et avec le recul ?
Avec le recul je suis contente de ne pas m’être mise à hurler pour ne pas paniquer l’enfant. Pourtant le risque de cette situation était énorme ! Je ne veux même pas savoir combien d’enfant décèdent ou gardent de lourdes séquelles de ce genre de chute. Car même du 1er étage, une chute est mortelle.
Il m’a fallut 2 jours pour arriver à coucher ça sur papier car je mesure pleinement ce qu’aurait pu devenir notre vie à quelques minutes prêt.
J’ai voulu partager cette « anecdote »pour exemple et rappel. Car si on fait toutes des « fails de maman », il y des rappels à la réalité qui peuvent redonner l’attention nécessaire et éviter l’irrémédiable !
Depuis, je ne transige plus avec certaines règles que j’avais assouplies. Et même si je laisse une très grande autonomie à mon enfant, je garde de nouveau un œil sur elle lors de ses activités les plus innocentes.
Je ne suis pas sûre d’avoir assez expliqué à ma fille la gravité et le risque elle avait pris. Mais je crains de n’avoir du m’occuper de ma frayeur avant d’avoir pu me pencher sur les explications nécessaires .
En tout cas il y aura eut un avant et un après. J’espère que ce billet vous apportera aussi qqch