Après l’accouchement compliqué que j’ai vécu, j’avoue que je n’imaginais pas la moindre seconde qu’il pourrait y avoir des suites ou des complications. Tout au moins, pas avant la prochaine grossesse.
Et bien c’est toujours quand on ne s’y attends pas qu’on à la surprise de se faire rattraper … par une mauvaise surprise.
Heureusement pour moi, il y a plus de peur que de mal.
Pendant les 6 semaines qui ont suivi la naissance de ma fille j’ai scrupuleusement observé toutes les consignes médicales et traitements qu’on m’avait prescrit. Du coup, en jetant la dernière seringue d’anti-coagulant, je me suis dit qu’on passait à une nouvelle étape de l’aventure ; celle où la routine se met en place et où j’allais commencer à retaper les dégâts de mon corps.
Mais ça, c’était avant le contrôle médical et l’échographie qui m’a valu un aller simple aux urgence …
Vu les soucis rencontrés lors de l’accouchement, on m’avait dit de faire la visite post-partum chez mon gyneco (et pas avec une sage femme) afin d’avoir un contrôle complet.
J’ai donc pris rendez-vous et me suis rendue dans ses nouveaux locaux hyper chics, en bordure du bois de Vincennes. Sur place on papote, on fait des risettes au bébé et je lui pose le demi millier de questions que j’avais.
Puis on passe à l’examen. Tout semble aller de soit jusqu’au moment de l’echo. Là, je l’ai senti beaucoup moins folâtre et il m’a demandé de lui confirmer que j’avais bien eut 2 révisions utérines car … il restait un morceau.
Sur le coup je ne l’ai pas cru, vu que je n’avais pas de « vrais saignements » et pas de douleurs « anormales ». Mais l’image était bien là… un morceau de 2,5cm, en partie calcifié 😢.
Du coup pas d’autre choix que de me rendre aux urgences de la maternité, avec un courrier du gyneco et les images de l’examen. Le gynéco prenant soin de m’expliquer qu’il faudrait opérer 😓.
J’ai donc sauté dans un taxi et mon mari ma rejoint sur place. A ce me moment ma plus grande crainte était qu’on me sépare (encore) de mon bebe -à cause de l’hospitalisation- et que je doive interrompre l’allaitement.
J’en pleurais rien que d’y penser et j’étais aussi anxieuse qu’énervée en rentrant dans la salle d’examen.
Sur place le programme était simple :
- interrogatoire
- prélèvements
- examen
- échographie (des fois que cela ait changé en 3h d’attente 😤).
Et puis les internes ont disparu tandis que le chirurgien de garde est arrivé.
En règle général c’est le signal pour dire que ça ne rigole plus !
On a un peu parlé de mon accouchement et du fait que je ne voulais éviter d’être hospitalisée ou de subir une anesthésie générale. Et elle a été super !!!
Elle a appelé tout de suite l’anesthésiste pour faire le point sur le mode opératoire et m’a promis qu’on privilégierait l’ambulatoire.
Au global il a été décidé de me mettre sous cytotec pendant 3 jours et de ne passer au bloc que si rien n’avait bougé (le dernier jour avant la fermeture pour les fêtes de noel).
Et quoi qu’il en soit, je pourrais venir avec le bebe et qqun pour s’en occuper pendant mon absence ; de façon à pouvoir l allaiter jusqu’au dernier moment et reprendre juste après mon retour de la salle de réveil 🏥
Autant vous dire que j’étais guillerette comme pas possible en sortant puisque :
- j’avais le droit de rentrer chez moi
- on essayait d’abord un traitement par médicament
- au pire je ne serais pas séparée longtemps de mon bebe et son papa !
J’en dansais littéralement sur place en rentrant !!!
A la maison se fut un peu moins drôle car le bebe avait emmagasiné mon stress… et la nuit ne fut pas des plus calme.
Mais je m’en fichais : j’étais avec les miens !
En même temps j’ai ressorti le Cytotec (que j avais gardé après la dernière fausse-couche). Ca m’a fait tout bizarre de prendre ça alors que j’avais eut un bébé 😯
Au final vous vous doutez bien que ça n’a servi à rien, mais on aura au moins essayé !
Le 22/12 j’étais donc aux urgences des Bluets à attendre l’examen des internes pour déterminer la suite de l’aventure…
Et le verdict ne s’est pas fait attendre : le cytotec n’a pas marché -> on va au bloc !
Au bloc le principe de l’intervention est assez simple :
- On va constater l’entendue des dégâts avec une camera (oui madame)
- Puis on agit en enlevant ce qui restait de placenta (une bonne fois pour toute)
A cette étape du récit il faut préciser que je ne craignais pas vraiment les risques hémorragiques, car je sortais de 6 semaines d’anticoagulants ! Mais les risques infectieux étaient bien présent (pour diverses raisons sur lesquelles je passe 😒).
A la veille des fêtes (et de nos prochaines vacances dans les iles) ça m’a pas mal forcé à prendre la notion d’urgence au pied de la lettre !
Finalement on nous a installé en chambre. J’ai nourri ma poupette puis direction le bloc, en la laissant aux bons soins de son papa -à qui j’avais préparé 4 bib’ de lait maternel (oui… je sais… j ai un peu déliré sur les quantités 😜).
Au final j’ai pu avoir une rachianesthésie et j’ai « profité » de chaque étape de l’intervention…
Départ au bloc à 13h, sortie du bloc à 15h, salle de réveil jusqu’à 16h30.
L’équipe était très sympa donc j’oserais même vous dire que c’était « cool ». Mais le retour en chambre fut le grand moment de ma journée avec ma poupette qui n’attendait que ça (vu qu’elle déteste tjrs autant le biberon 😛 ). L’infirmière dragon a veillé à ce que je ne m’emballe pas et nous n’avons pu quitté l’hôpital qu’à 20h30.
Mais je suis sortie sur mes deux pattes en me disant que « cette fois c’était la bonne! ».
Pour ne pas épiloguer il faut juste savoir que je repasserais rapidement au bloc en février (pour contrôler). Reste donc à voir en février si #toutestbienquifinibien !
En tout cas on a pu passer les fêtes en famille et ce fut apprécié à juste titre.
Et j’espere que ce retour d’expérience vous incitera aussi à faire vos rendez-vous de contrêle.
Car dès qu’il s’agit de santé, on a pas trop le droit de divaguer !