Et si ça avait marché cette fois ci ?
Et si les symptômes que j’accumule n’étaient pas le fruit de mon impatience et de mon cerveau qui turbine à tour de bras?
4 mois d’essais c’est cours. Mais 4 mois dont un raté qui finit avant la fin du premier mois,
c’est « lourd ».
Mais si cette fois ci était la bonne ?
Quand on essaye de faire un bébé, on ne pense pas tout de suite que « ça va mettre du temps ».
On se dit qu’il va « falloir mettre le couvert » et maitriser son calendrier d’ovulation.
Mais on imagine mal qu’il n’y a que 40% de chance de tomber enceinte pendant les 6 premiers mois d’essais.
Alors, quand on commence à avoir les premiers vrais symptômes (comme les pertes abondante, les nombreuses envies d’uriner, les nausées, … ) avant même d’avoir pu vérifier l’absence de règle… on se prend à rêver (entre deux nausées) et surtout à psychoter :
– Et si … j’étais enceinte
– Et si c’était juste des symptômes auto-créés
C’est une période assez intense en émotion.
A la fois géniales, car on se met à rêver de ce qui va à arriver, et on se dit que « ça y est, on l’a fait ». Et à la fois horrible, car on craint que tout cela ne soit pas vrai, que cela s’arrête en court de route… avec toute ce que cela implique de souffrance, de rêve brisé et de frustration.
On scrute alors le calendrier avec attention ; en attendant « la semaine » où les rouges devaient débarquer, et « la semaine » où l’on pourra dégainer le test de grossesse.
Le test de grossesse c’est un peu le messie de celles qui veulent enfanter !
En y mettant nos quelques gouttes d’urine concentrée on y lâche aussi beaucoup d’appréhension, d’espérance et de fragilité.
Qu’importe la réaction chimique qui s’opère, le résultat est attendue avec angoisse et la notice sera lue et relue durant les minutes d’attente nécessaire.
J’ai acheté une boite en même temps que le thermomètre qui m’a servi à orchestrer nos essais « éclairé » de bébé.
Ils sont bien rangés. Je les garde avec envie jusqu’au jour où le doute et le calendrier laisseront lieu à penser que c’est le moment de remettre notre « destin » entre leur main !
Et si … c’était dans une semaine ?